« Résumé de Âme brisée : Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie… »
« En 1970, jeune étudiant, il étouffe dans la langue japonaise, qu’il assimile à une société consumériste et aux propos désabusés de ses camarades d’université : des mots dévitalisés, des phrases creuses. Un père austère et attendrissant a guidé son frère vers la musique ‐ l’auteur en a profité pour découvrir Mozart, qui l’éblouit et l’accompagnera toujours ‐ et n’hésite pas à offrir à son second fils un coûteux magnétophone pour qu’il puisse enregistrer les cours qu’il écoute sans cesse, et s’en imprégner. L’apprentissage du français lui offre, dit‐il, la possibilité de recommencer ma vie…, de remodeler et reconstruire l’ensemble de mes rapports à l’autre, bref de remettre à neuf mon être‐au‐monde. »
L’Allemand Johann Kepler (1571-1630) est le grand artisan de la révolution astronomique.
Utilisant les données de Tycho Brahé, il découvre la nature elliptique des trajectoires planétaires et renverse le dogme aristotélicien du mouvement circulaire et uniforme comme explication des mouvements célestes.
Jean-Pierre Luminet, les bâtisseurs du ciel.
Les lois de Kepler sont des lois cinématiques qui décrivent le mouvement des corps célestes
« On trouve un inventeur au premier acte des Contes d’Hoffmann (1881) d’OFFENBACH. En effet, l’inventeur Spalanzani a fabriqué une poupée mécanique, Olympia, dont le poète Hoffmann tombe amoureux. »
Mais un matin tranquille, j’ai vu le minotaure
Qui me jette un regard comme l’on jette un sort.
Dans le grand labyrinthe où il cherchait sa vie,
Volant de feu en flamme, comme un grand oiseau ivre,
Parmi les dieux déchus et les pauvres amis,
Il cherchait le vertige en apprenant à vivre.
Il avait cheminé, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant rebelle qui dépose les armes.
Dans ce grand labyrinthe, de soleil en soleil,
De printemps en printemps, de caresse en aubaine,
Il a refait mon lit pour de nouveaux sommeils,
Il a rendu mes rires et mes rêves de reine.
Dans le grand labyrinthe, de soleil en soleil,
Volant dans la lumière, comme deux oiseaux ivres,
Parmi les dieux nouveaux et les nouveaux amis,
On a mêlé nos vies et réappris à vivre…
Kanjizai est le bodhisattva de l’authentique liberté de l’existence sur terre. Au temps de la pratique de l’esprit le plus haut, qui va sans cesse au-delà, le bodhisattva, à l’encontre directe des cinq agrégats, observe-reconnaît-saisit qu’ils sont Ku, sont vides d’existence propre. Toutes les souffrances s’en trouvant ainsi tranchées, les existences sont libérées à la racine.
Sharishi ! Les formes de Ku et Shiki ne sont pas distinctes et séparées. L’existence est aussi non-existence. La non-existence est existence. Dans un mouvement perpétuel, Ku et Shiki sont sans cesse changeant. S’évanouissant, toutes les existences retournent à leur nature originelle, Ku. A partir de Ku, toutes les existences se composent. Les perceptions des sens[2], conceptualisations-imaginations, actions, consciences sensorielles propres sont aussi ainsi.
Sharishi ! Ainsi tous les dharmas sont sans ego, toutes les existences du cosmos ont la forme et l’aspect de Ku : non nées sans destruction, sans souillure sans pureté, sans augmentation sans diminution.
Donc, dans l’espace de Ku, il n’y pas de phénomènes. Il n’y a ni réceptions–perceptions des sens, ni conceptualisations-imaginations, ni actions, ni consciences sensorielles propres.
Il n’y a ni yeux ni oreilles ni nez ni langue ni corps ni intention. Il n’y a pas non plus de couleurs, de son, de parfum, de goût, de toucher, de dharma.
Il n’y a pas ni le monde des yeux, jusqu’au monde de la conscience propre. Il n’y a ni ignorance (mumyo : pas de lumière) ni extermination de l’ignorance. Il n’y a pas ni vieillesse ni mort. Il n’y a pas de souffrances. Il n’y a pas non plus de chemin pour créer ou détruire les souffrances à la racine.
Il n’y a ni conscience éveillée ni réalisation car il n’y a pas de moi-je (de soi) pour recevoir la moindre substance – de but ou de profit.
Le Bodhisattva plonge sur la terre. S’appuyant la sagesse Hannya qui va toujours au-delà, l’esprit n’est pas pris dans le filet. Non piégé, l’esprit est ainsi libéré de tout obstacle.
Dans l’esprit, il n’y a aucune peur. Ainsi le bodhisattva quitte la rive de la folie des concepts-idées-imaginations et consciences perceptives-sensorielles. L’aile du salut, le Non-Né (Nirvana) est atteinte.
Ici réside le fondement de l’esprit de la sagesse la plus haute des Bouddhas des trois temps. Ils parviennent ainsi à l’authentique vérité, l’éveil juste sous l’arbre de la Bodhi.
Donc l’esprit Hannya Haramita est le grand mantra[3], le grand mantra de la lumière, le mantra le plus élevé, le mantra sans fin. Sa force est capable de trancher toutes les souffrances à la racine. C’est la vérité authentique sans illusion. C’est l’enseignement de la sagesse qui va au-delà. C’est le vrai mantra.
Gya tei. Gya tei. Hara gya tei. Hara so gya tei. Allons sur l’autre rive.
Écrite alors que Ravel étudiait la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, la Pavane évoque la danse d’une infante à la cour d’Espagne : « … une pavane qu’aurait pu danser telle petite princesse, jadis à la cour d’Espagne ».