Le rire de Baptiste* éclaboussant le ciel

Si mon âme en partant

Chanson d’Anne Sylvestre qui nous a quitté le 30 novembre, à 86 ans..

*Baptiste, petit-fils d’Anne Sylvestre, musicien assassiné au Bataclan en 2015.

Si mon âme en partant ne peut, dans ses bagages,
Emporter la douceur d’une soirée de mai
S’il lui faut oublier qu’existèrent jamais
Les algues, les cailloux ramassés sur les plages
Ne pourrait-elle au moins sauver quelques nuages ?
De ceux qui couronnaient Sainte-Rose-du-Nord
Ou bien les étendues de colza jaune d’or
Que Clémence, à trois ans, saluait au passage

Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret

Si mon âme en partant doit laisser sur la rive

Le parfum de la terre après les giboulées
Ou celui d’une ville au bitume lavé
Quand, au petit matin, les balayeuses arrivent
Ne peut-elle emporter cette fragrance vive
Du jasmin qui poussait au Jardin de Tassin
L’odeur de tel matou aux relents assassins
Ou l’étrange senteur des amours en dérive ?

Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret

Si mon âme en faisant son ultime balade
Devait abandonner les chansons de marins
Et le frémissement des tambours africains
La morsure dorée des musiques nomades
Garderait-elle pas, comme une dérobade,

Le rire de Baptiste éclaboussant le ciel
Les larmes des pianos, les guitares fidèles
Et les saxos du jazz aux obscures glissades ?

Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret

Si mon âme en fuyant doit oublier, sereine,
Les enfants de mon corps et ceux de mes chansons
Les fêtes célébrées dans certaines maisons
Notre-Dame de dos, couchée près de la Seine
S’il lui faut dépouiller l’amour avec la peine
Et ne rien ressentir, pas même le regret
De n’avoir pas été celle qu’on espérait
Mais juste le brouillon d’une autre si lointaine

Quand mon âme, en partant, depuis toujours saura
Qu’on y va sans bagages à ce rendez-vous-là
Croyez-moi
Elle reviendra !

Mort d'Anne Sylvestre : Son petit-fils talentueux, tué dans l'attentat du  Bataclan - Purepeople

Merci Anne pour toutes ces chansons que tu nous laisses et que j’ai tant écoutées, chantées, aimées.

Ce soir je me sens orpheline mais je garde au coeur et à l’âme tous ces magnifiques textes.

Alors MERCI !

J’espère que l’ âme d’Anne Sylvestre a retrouvé celle de son petit fils, Baptiste et qu’ils chantent et qu’ils rient ensemble en éclaboussant le ciel.

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Lyôba, le ranz des vaches.

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La fête des vignerons ne serait ce qu’elle est sans la chanson des armaillis, Lyôba, appel des vaches à la traite, véritable hymne fribourgeois, devenu presque un chant patriotique, véritable fil conducteur de la fête.

TITRE DU CHANT EN PATOIS:
Lè j’armayi di Kolonbètè

lyôba

Paroles de chanson Jacques Douai

Les Armaillis Des Colombettes

Les armaillis des Colombettes
De bon matin se sont levâ.
Les armaillis des Colombettes
De bon matin se sont levâ.
Venez y toutes, aux pâturages,
Blanches et noires, rouges et brunes,
Jeunes et vieilles, toutes les autres,
Venez y toutes, pour l’alpage.

Les armaillis des Colombettes
Devant matin se sont levâ.
Les armaillis des Colombettes
Devant matin se sont levâ.
Les sonnaillères vont les premières,
Toutes les noires vont les dernières.
Lyôba, lyôba, por aryâ*
Lyôba, lyôba, por aryâ
Lyôba, lyôba, por aryâ
Lyôba, lyôba, por aryâ

Les armaillis des Colombettes
De grand matin se sont levâ.
Les armaillis des Colombettes
De grand matin se sont levâ.
Lyôba, lyôba, por aryâ
Lyôba, lyôba, por aryâ
Lyôba, lyôba, por aryâ
Lyôba, lyôba, por aryâ

* Lyôba (appel des vaches) pour traire

 

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Hannya shingyo, sutra du cœur de la plus haute sagesse. Bouddhisme Zen.

 

Commentaires.

Kanjizai est le bodhisattva de l’authentique liberté de l’existence sur terre. Au temps de la pratique de l’esprit le plus haut, qui va sans cesse au-delà, le bodhisattva, à l’encontre directe des cinq agrégats, observe-reconnaît-saisit qu’ils sont Ku, sont vides d’existence propre. Toutes les souffrances s’en trouvant ainsi tranchées, les existences sont libérées à la racine.

Sharishi ! Les formes de Ku et Shiki ne sont pas distinctes et séparées. L’existence est aussi non-existence. La non-existence est existence. Dans un mouvement perpétuel, Ku et Shiki sont sans cesse changeant. S’évanouissant, toutes les existences retournent à leur nature originelle, Ku. A partir de Ku, toutes les existences se composent. Les perceptions des sens[2], conceptualisations-imaginations, actions, consciences sensorielles propres sont aussi ainsi.

Sharishi ! Ainsi tous les dharmas sont sans ego, toutes les existences du cosmos ont la forme et l’aspect de Ku : non nées sans destruction, sans souillure sans pureté, sans augmentation sans diminution.

Donc, dans l’espace de Ku, il n’y pas de phénomènes. Il n’y a ni réceptions–perceptions des sens, ni conceptualisations-imaginations, ni actions, ni consciences sensorielles propres.

Il n’y a ni yeux ni oreilles ni nez ni langue ni corps ni intention. Il n’y a pas non plus de couleurs, de son, de parfum, de goût, de toucher, de dharma.

Il n’y a pas ni le monde des yeux, jusqu’au monde de la conscience propre. Il n’y a ni ignorance (mumyo : pas de lumière) ni extermination de l’ignorance. Il n’y a pas ni vieillesse ni mort. Il n’y a pas de souffrances. Il n’y a pas non plus de chemin pour créer ou détruire les souffrances à la racine.

Il n’y a ni conscience éveillée ni réalisation car il n’y a pas de moi-je (de soi) pour recevoir la moindre substance – de but ou de profit.

Le Bodhisattva plonge sur la terre.  S’appuyant la sagesse Hannya qui va toujours au-delà, l’esprit n’est pas pris dans le filet. Non piégé, l’esprit est ainsi libéré de tout obstacle.

Dans l’esprit, il n’y a aucune peur. Ainsi le bodhisattva quitte la rive de la folie des concepts-idées-imaginations et consciences perceptives-sensorielles. L’aile du salut, le Non-Né (Nirvana) est atteinte.

Ici réside le fondement de l’esprit de la sagesse la plus haute des Bouddhas des trois temps. Ils parviennent ainsi à l’authentique vérité, l’éveil juste sous l’arbre de la Bodhi.

Donc l’esprit Hannya Haramita est le grand mantra[3], le grand mantra de la lumière, le mantra le plus élevé, le mantra sans fin. Sa force est capable de trancher toutes les souffrances à la racine. C’est la vérité authentique sans illusion. C’est l’enseignement de la sagesse qui va au-delà. C’est le vrai mantra.

Gya tei. Gya tei. Hara gya tei. Hara so gya tei. Allons sur l’autre rive.

Maka Hannya Haramita Shingyo -Traduction selon les commentaires de Taisen Deshimaru

Ça fait rir’ les oiseaux.

 

Ça fait rir’ les oiseaux.
Ça fait chanter les abeilles.
Ça chasse les nuages
Et fait briller le soleil.
Ça fait rir’ les oiseaux
Et danser les écureuils.
Ça rajoute des couleurs

 

T’es en lévitation.
Si y a d’ la pluie dans ta vie,
Le soir te fait peur.
La musique est là  pour ça.
Y a toujours une mélodie
Pour des jours meilleurs.
Allez, tape dans tes mains :
Ça porte bonheur.
C’est magique, un refrain
Qu’on reprend tous en chœur.

Ça fait rir’ les oiseaux.
Ça fait chanter les abeilles.
Ça chasse les nuages
Et fait briller le soleil.
Ça fait rir’ les oiseaux
Et danser les écureuils.
Ça rajoute des couleurs
Aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Ça fait rir’ les oiseaux,
Oh, oh, oh, rir’ les oiseaux.

T’es revenu chez toi
La tête pleine de souvenirs :
Des soirs au clair de lune,
Des moments de plaisir.
T’es revenu chez toi
Et tu veux déjà  repartir
Pour trouver l’aventure
Qui n’arrête pas de finir.
Si y a du gris dans ta nuit,
Des larmes dans ton cœur.
La musique est là  pour ça.
Y a toujours une mélodie
Pour des jours meilleurs.
Allez, tape dans tes mains :
Ça porte bonheur.
C’est magique, un refrain
Qu’on reprend tous en chœur

Ça fait rir’ les oiseaux.
Ça fait chanter les abeilles.
Ça chasse les nuages
Et fait briller le soleil.
Ça fait rir’ les oiseaux
Et danser les écureuils.
Ça rajoute des couleurs
Aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Ça fait rir’ les oiseaux,
Oh, oh, oh, rir’ les oiseaux

Ça fait rir’ les oiseaux.
Ça fait…