Pokémon
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
pokemongofanblog.wordpress.com
Canarticho est un canard
Sans artichaut ni épinard ;
Il a toujours, même ronchon,
Un negi ネギ qui le rend veinard.
sur le fil des jours
Pokémon
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
pokemongofanblog.wordpress.com
Canarticho est un canard
Sans artichaut ni épinard ;
Il a toujours, même ronchon,
Un negi ネギ qui le rend veinard.
Sanctuaire Motonosumi Inari,
123 portes de Torii sur 100 m de long, en face de l’océan, au sud/ouest du Japon.
« Dans la religion shintô, le torii est une porte qui permet aux humains d’accéder au monde spirituel, protégé par une force divine, puis d’en ressortir pour revenir dans notre monde profane. Ainsi, la croyance veut que lorsque l’on rentre par un torii, il faut ressortir par le même portail afin de pouvoir retourner dans le monde réel. »
https://www.vivrelejapon.com/a-savoir/comprendre-le-japon/torii-portail-rouge-japon
Toshi akete…
Nouvel an, mon coeur s’apaise !
Je suis ravi
comme si j’avais oublié tout passé.
***
(Ishikawa Takuboku)
Si mon âme en partant
Chanson d’Anne Sylvestre qui nous a quitté le 30 novembre, à 86 ans..
*Baptiste, petit-fils d’Anne Sylvestre, musicien assassiné au Bataclan en 2015.
Si mon âme en partant ne peut, dans ses bagages,
Emporter la douceur d’une soirée de mai
S’il lui faut oublier qu’existèrent jamais
Les algues, les cailloux ramassés sur les plages
Ne pourrait-elle au moins sauver quelques nuages ?
De ceux qui couronnaient Sainte-Rose-du-Nord
Ou bien les étendues de colza jaune d’or
Que Clémence, à trois ans, saluait au passage
Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret
Si mon âme en partant doit laisser sur la rive
Le parfum de la terre après les giboulées
Ou celui d’une ville au bitume lavé
Quand, au petit matin, les balayeuses arrivent
Ne peut-elle emporter cette fragrance vive
Du jasmin qui poussait au Jardin de Tassin
L’odeur de tel matou aux relents assassins
Ou l’étrange senteur des amours en dérive ?
Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret
Si mon âme en faisant son ultime balade
Devait abandonner les chansons de marins
Et le frémissement des tambours africains
La morsure dorée des musiques nomades
Garderait-elle pas, comme une dérobade,
Le rire de Baptiste éclaboussant le ciel
Les larmes des pianos, les guitares fidèles
Et les saxos du jazz aux obscures glissades ?
Si mon âme en partant, soudain se retrouvait
Orpheline de tout ce qui l’émerveillait
Je mourrais
À regret
Si mon âme en fuyant doit oublier, sereine,
Les enfants de mon corps et ceux de mes chansons
Les fêtes célébrées dans certaines maisons
Notre-Dame de dos, couchée près de la Seine
S’il lui faut dépouiller l’amour avec la peine
Et ne rien ressentir, pas même le regret
De n’avoir pas été celle qu’on espérait
Mais juste le brouillon d’une autre si lointaine
Quand mon âme, en partant, depuis toujours saura
Qu’on y va sans bagages à ce rendez-vous-là
Croyez-moi
Elle reviendra !
Merci Anne pour toutes ces chansons que tu nous laisses et que j’ai tant écoutées, chantées, aimées.
Ce soir je me sens orpheline mais je garde au coeur et à l’âme tous ces magnifiques textes.
Alors MERCI !
J’espère que l’ âme d’Anne Sylvestre a retrouvé celle de son petit fils, Baptiste et qu’ils chantent et qu’ils rient ensemble en éclaboussant le ciel.
Merci Louis
🙂
« Les gens regardent de travers
Tous ceux qui toussent par terre
Et sortent des mouchoirs
Le monde est en train de paranoïer gentiment
Et c’est par sécurité
Que Berne a décidé
Den faire toute une histoire
En interdisant tous les trop grands rassemblements
On a pu faire notre concert mais sans public
Sans public, sans public
En tentant de tenir la boutique
Avec nos chansonnettes
On a pu faire notre concert mais sans public
Sans public, sans public
En disant des « ça va ? » pathétiques
Dans une salle vide sans acoustique
Quand la nouvelle est tombée
J’ai cru que j’allais chialer
Comme devant Top Model
On était en plein en train de décorer le stand
Pis là il y a Patou qui m’dit
Y a Berset au TJ
Check-moi voir ton Natel
Il paraît qu’on va sûrement devoir tout annuler
On a pu faire la fête oui mais sans public
Sans…
Voir l’article original 83 mots de plus
Dessine-moi…un confinement.
Illustration
Pour toute chose
on correspond par le pinceau
Réclusion d’hiver
***
何事も筆の往来や冬寵
nanigoto mo / fude no yukiki ya / fuyu gomori
(Chiyo-ni)
Platero et moi. Juan Ramon Jiménez
Paysage écarlate
…
Devant le crépuscule je demeure en extase. Platero, dont les yeux noirs se teignent d’écarlate solaire, gagne d’un pas paisible une mare carmin, rose violette ; son mufle plonge voluptueusement dans les miroirs, qui semblent se liquéfier à ce contact ; et dans sa gorge énorme passe comme un torrent profus d’eaux sanguines et ombreuses.
L’endroit est familier, mais l’instant le métamorphose et le rend insolite, délabré, monumental. On s’attendrait à découvrir à chaque instant quelque palais abandonné…
…
– En avant Platero…
<
Hideki Inaba
MARINE
L’océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,
Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair,
Et que chaque lame,
En bonds convulsifs
Parmi les récifs,
Va, vient, luit et clame,
Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre
Rugit le tonnerre
Formidablement.
(Paul Verlaine)